2019
En 2018, la Municipalité de Cazals réunit les associations locales pour célébrer en 2019 les 700 ans de la construction de sa bastide. L’association Faits & Gestes invite Louis Ponsolle et la chorégraphe Cécile Grassin à imaginer ensemble un projet participatif. Ils proposent de créer une procession masquée et chorégraphiée, qui réunirait les différents habitants du village.
En prenant appui sur la série « Wilder Mann » de Charles Fréger et sur le folklore européen, Louis Ponsolle construit tout un groupe de personnages mêlant humains, animaux et autres esprits. Il questionne par ce projet le besoin de temps collectifs et festifs, comme un désordre ordonné et nécessaire.
Suite à de nombreux imprévus, la performance participative n’as au final pas lieu. Décidé à garder une trace du projet, Louis Ponsolle fait appel à Diane Barbier (avec laquelle il avait déjà travaillé sur Désolation) et organise une séance photographique avec la complicité des danseuses amateurs de Faits et Gestes et de leurs familles.
Suite à la diffusion de cette série de photographies sur les réseaux sociaux, les masques et costumes sont exposés au centre d’Art Contemporain des Ateliers des Arques aux cotés d’œuvres issues de la collection du Musée des Abattoirs, Frac Occitanie et de l’Artothèque du Lot; mais également à la galerie privée La Papesse (Toulouse) et au Pol’n – Pôle de compétences culturelles (Nantes).
Ils sont également investis par la compagnie de danse contemporaine Kubilai Khan pour des performances durant le festival Constellations (Toulon), par le groupe artistique Alice pour le tournage de « Un jour, il faudra bien qu’on se fabrique un nous… » (Nantes) et la Cie Monstra pendant le festival Rebish (Toulouse). Le groupe de musique Sangue utilise également certains des costumes pour leurs clip « Les ombres de mains ».
Les Kukeries Les Kukeries Les Kukeries Les Kukeries Les Kukeries Les Kukeries Les Kukeries Les Kukeries Les Kukeries Les Kukeries Les jeunes mariés La mariée Le Mari Les Lépreuses Les Jumelles Le Berger et les Moutons Les Moutons Le Pape Le Pape Les Frangueux Les Frangueux Le Fou Le Fou Le Montreur d’Ours La Sorcière La Sorcière Les Vieux
© Diane Barbier
« Les carnavals et autres fêtes costumées incarnent des temps forts à travers toute l’Europe. Le jeu, le grotesque, le travestissement y sont de mises, dans le renversement des valeurs et codes établis, une sorte de chaos temporaire, mis en scène pour rejouer nos passions, transcender nos peurs. Il est surtout questions de rituel et de catharsis dans ces mascarades. Partant du constat que ces « assemblées » incarnent bien souvent touts les acteurs du village, de la ville, d’une société, je décidais de reprendre ces différentes figures tutélaires. Allant du simple statut sociale, en passant par les corps de métiers, les étapes de la vie ou encore la faune, la question des archétypes c’est vite imposée durant le processus de création. Comment évoquer des états de vie et d’identité à travers un jeu de codes et de symboles ? Le processus de création à vite muté en un travail quasi ethnologique. Jouant sur un onirisme intime comme une forme de mythologie personnelle, c’est petit à petit qu’un univers étrange et foisonnant c’est imposé. Un espace où les formes et les références s’hybrident, laissant l’enfantin se mêler à l’absurde, l’humain au monstrueux, le passé au présent. Une sorte de mascarade pop et crépusculaire. »
Louis Ponsolle

© Diane Barbier